Les riziculteurs du Burkina Faso face aux impacts du changement climatique

À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, Trias souhaite attirer l’attention sur les nombreux agriculteurs qui, dans le monde entier, nous fournissent chaque jour de la nourriture. Pour qu’ils puissent continuer à faire ce qu’ils aiment.

Dans le monde entier, des efforts considérables ont été déployés au cours des dernières décennies pour fournir de la nourriture à la population mondiale croissante. Mais il reste à voir si ces efforts continueront d’être couronnés de succès à l’avenir. D’autant plus que le changement climatique perturbe de plus en plus profondément la production alimentaire. Par exemple, il semble déjà que la hausse des températures risque de réduire la production mondiale de céréales. La pandémie de grippe aviaire, l’exode rural croissant, l’augmentation du prix des engrais et la guerre en Ukraine n’ont pas non plus amélioré la situation. Il est donc essentiel que les agriculteurs en place puissent continuer à faire leur travail au mieux de leurs capacités. Et c’est là que Trias est heureux d’apporter son aide.

Les producteurs de riz se donnent la main

C’est pourquoi au Burkina Faso, par exemple, nous soutenons l’Union Provinciale des Producteurs de Riz du Sanmatenga (UPPRS) qui est une des sociétés coopératives qui est très active dans la production du riz dans cette zone. Cette organisation compte quelque 6 000 membres et opère dans la partie sahélienne du pays, une région qui souffre d’un manque d’eau et de périodes récurrentes de sécheresse grave. La multiplication des attaques terroristes ces dernières années et l’inflation des prix des céréales et du matériel agricole n’ont pas non plus facilité la vie. Les producteurs de riz ont donc tout intérêt à se regrouper au sein d’une coopérative. De cette manière, ils peuvent déjà contrer en grande partie les problèmes tels que le manque de capitaux et de connaissances et trouver plus facilement de nouveaux marchés. Depuis 2014, Trias collabore avec l’UPPRS pour faire en sorte, entre autres, que l’organisation fonctionne encore mieux, que la production de ses membres s’améliore et que les femmes et les jeunes soient davantage impliqués

Lassane Marc Ouedrago est l’un des agriculteurs affiliés à l’UPPRS. Lorsqu’il a commencé à cultiver la plaine de Louda en 1985, il produisait environ 2,5 tonnes de riz par hectare. Mais c’était loin d’être suffisant pour nourrir sa famille, et encore moins pour subvenir à ses besoins. De plus, il a remarqué que la qualité de ses terres agricoles se détériorait d’année en année. Heureusement, la situation a complètement changé lorsqu’il a rejoint la coopérative rizicole locale de Louda, qui est également membre de l’UPPRS, en 2014. Il a ainsi pu assister à certaines formations de Trias

La production de riz a presque doublé

Depuis 2017 grâce au soutien de Trias, j’ai appris un grand nombre de nouvelles techniques de production de riz et j’ai maintenant des compétences qui sont extrêmement utiles sur le terrain. En effet j’ai bénéficié des formations sur le système de Riziculture Intensive (SRI), sur le Placement profond de l’Urée (PPU) et aussi des formations techniques sur la production et l’utilisation du compost pour la fertilisation des champs. Ainsi, ma production de riz a presque doublé en quelques années pour atteindre 4,5 tonnes par hectare. Et ce, sur les mêmes terres agricoles qu’auparavant.