Un Parcours de formation rapide pour accéder à un emploi de son choix ou s’auto-employer

Le parcours de formation aux métiers a consisté à placer des jeunes et des jeunes femmes auprès de centres ou de maîtres artisans qualifiés pour une formation courte durée maximum 6 mois y compris une phase pratique en atelier dans un métier porteur librement choisi

Le Burkina Faso vit depuis plusieurs années un phénomène de déplacement Internes des Populations pour raison d’insécurité. La grande majorité des Personnes Déplacées Internes (PDI) sont constituées de femmes et de jeunes et qui sont très intéressés d’engager des nouvelles activités pouvant leur procurer des revenus ou d’apprendre des métiers de leur choix et correspondant aux besoins du milieu d’accueil. Malheureusement lorsque ces cibles décident de se former aux métiers en vue de faciliter leur réinsertion professionnelle, les formules proposées sont très inadaptées à leur contexte : (i) longue durée d’apprentissage (02 à 03 ans de formation), (ii) le contenu des programmes d’apprentissage proposés par les centres de formation sont inadaptés aux besoins des aspirants et des réalités de la zone ; les formateurs et maîtres artisans des centres de formations professionnelles ont de faible qualification pour assurer des formations professionnelles de courtes durée de qualité et les métiers dans lesquels les formations sont proposées ne sont pas porteurs, etc.

Dans cette approche innovante, l’apprentissage et la formation au métier sont conçus comme des processus actif et interactif dans lesquels l’apprenant est encouragé à construire ses propres connaissances en utilisant ses expériences et ses compétences préexistantes. Les formateurs et maîtres artisans fournissent des outils, des ressources et des opportunités pour que les apprenants puissent développer les compétences nécessaires à leur réussite professionnelle. L’apprenant est doté de connaissances, d’habiletés et d’aptitudes permettant de faire avec succès une action ou un ensemble d’actions telles qu’une tâche ou une activité. L’action est centrée sur l’apprenant, orientée vers les résultats et axée sur la performance. Cet Approche APC combine aussi la formation  des apprenants en entrepreneuriat, en gestion de la micro-entreprise, en éducation financière et sur les compétences de vie. Ces formations permettent de renforcer leur esprit d’entreprise, de susciter en eux la culture de l’épargne et de les préparer à prendre des décisions financières éclairées.

  • L’appui à l’élaboration de modules de formation courte durée dans les corps de métiers suivants : couture, coiffure dame, mécanique deux roues, cosmétique, soudure et tissage.
  • La formation de 200 jeunes et femmes dont 140 PDI et 60 hôtes dans onze (11) corps de métiers à savoir (1) la coupe- couture, (2) la mécanique deux roues, (3) l’électricité solaire, (4) la menuiserie bois, (5) la menuiserie métallique, (6) le tissage de pagne faso danfani, (7) le tricotage à la machine , (8) la cosmétique, (9) la vulcanisation, (10) la coiffure dame et (11) la conduite automobile ;
  • Le renforcement des capacités de 24 structures de formation professionnelle en technique d’encadrement, de suivi et d’évaluation des apprenants suivant une approche par les compétences ;
  • La dotation en start up kit de 194 jeunes et femmes ayant achevé leur parcours de formation aux métiers.

«Je me nomme SANDWIDI Mélaine Nomwende. J’habite au secteur 03  de la commune de Pouytenga. J’étais à Tanwalbougou (commune de Fada) avant de venir à Pouytenga, il y’a de cela 03 ans pour raison d’insécurité. A mon arrivée, je travaillais dans les champs pendant l’hivernage et avec le peu d’argent que je gagnais, j’achetais de quoi nourrir mes enfants, mais cela était insuffisant. (…) Grâce à l’accompagnement du projet, j’ai pu me former en couture, le projet m’a doté d’un kit d’installation complet et d’un peu d’argent pour la nourriture pendant la période de formation. (…) cela fait un mois que je me suis installé à mon propre compte et j’ai déjà eu trois (03) clientes (…) et j’ai eu un bénéfice de 10 000 FCFA dont je vais épargner une partie dans mon compte d’épargne. Aujourd’hui, ma vie a vraiment changé positivement. Ma famille et moi sommes dans la joie, je voudrais dire merci au projet».

Bamogo Lamdaogo , soudeur métallique

«Je me nomme Bamogo Lamdaogo, je suis venu de Ouargaye du fait de l’insécurité pour m’installer à Pouytenga. Là-bas je faisais la soudure à gaz donc à mon arrivée, je me débrouillais dans le même domaine, mais c’était difficile (…). Quand j’ai été sélectionné par le projet, cela m’a permis de me former en menuiserie métallique. Aujourd’hui, je peux fabriquer de grands portails, des portes pour maison, des fenêtres, des tables, des charrettes, des métiers à tisser, etc. En plus de cela j’ai reçu des formations en entreprenariat et en éducation financière (…). Avec le kit d’installation que le projet m’a donné, j’ai commencé mon travail et j’ai déjà eu 25.000 FCFA de bénéfice, ce qui m’a permis d’avancer la caution du local que je veux louer pour travailler. Je suis très content du projet DROITS, je voudrais dire merci à tous ceux qui nous ont accompagn.»