E-vulgarisation

c’est quoi la E-vulgarisation ?

La E-vulgarisation est une approche d’informations/sensibilisations et d’apprentissage par le biais de la digitalisation. Elle consiste dans un premier temps à réaliser des supports vidéo de formation/sensibilisation sur les thématiques d’intérêt pour le porteur (itinéraires techniques de production, les bonnes pratiques de production agricoles, les bonnes pratiques d’hygiène et de transformation de produits agroalimentaires, éducation financière) ou, à rechercher/exploiter des vidéos déjà développées par d’autres organisations[1]. Les vidéos sont ensuite traduites en langues locales pour les rendre plus accessibles aux acteurs clés cibles. Les facilitateurs endogènes utilisent des kits digitaux mobiles équipés de systèmes solaires pour conduire des sessions de vulgarisation en communautés. Les capsules vidéo sont également dans les formats utilisables sur des smartphones pour faciliter une diffusion plus large.

« Pour faciliter l’adoption de la méthode de E-vulgarisation par les coopératives, Trias a d’abord formé les animateurs endogènes à l’utilisation du kit qui est un ensemble d’outils, permettant de projeter quel que soit le lieu où vous êtes. Vous n’avez pas besoin d’avoir de l’électricité pour utiliser le kit digital et quand vous êtes en communauté pour une session d’animation vous n’avez pas besoin d’aller chercher, mobiliser les participants, ils viennent d’eux-mêmes. »

Le kit digital est composé de : projecteur, plaque solaire, de haut-parleur, de claviers et télécommande, de power Bank, de Trépied et coffres de rangement

Pourquoi la E-vulgarisation agricole ?

Saisissant l’opportunité des solutions digitales pour le développement, Trias a opté pour l’introduction de la e-vulgarisation dans les trajectoires de formations/sensibilisations et d’appui conseil agricole. Elle est portée par les acteurs des territoires dans le but de mieux contextualiser les innovations, favoriser l’appropriation et le développement des compétences endogènes.

La plupart des formations des acteurs agricoles se font en salle avec l’utilisation d’outils et supports pédagogiques peu appropriés à l’apprentissage en milieu rural (modules et cahiers de participants sur des supports papier, présentation Power Point). Ces formations font aussi recours à des consultants ou des techniciens maîtrisant peu ou pas du tout les langues des communautés bénéficiaires et certaines réalités des territoires. Mieux l’organisation de ces types de formations ne prend pas suffisamment en compte les préoccupations spécifiques des femmes (elles doivent parcourir de longues distances, elles sont pour la quasi-totalité sans moyens de déplacement, les horaires de formation fixés qui sont peu adaptés) limitant ainsi leur pleine participation. Un facteur non moins important est généralement le coût élevé de ces formations (coût des hébergements des participants, frais de location de salle de formation, per diem des participants, frais de transport …).

La e-vulgarisation est un outil qui s’adapte à tout type de sensibilisation et formation en milieu rural. Par son caractère ludique, elle suscite l’engouement des populations, facilite la mobilisation, permet de capter l’attention des participants et la participation sans exclusion.

« Pour faciliter l’adoption de la méthode de E-vulgarisation par les coopératives, Trias a d’abord formé les animateurs endogènes à l’utilisation du kit qui est un ensemble d’outils, permettant de projeter quel que soit le lieu où vous êtes. Vous n’avez pas besoin d’avoir de l’électricité pour utiliser le kit digital et quand vous êtes en communauté pour une session d’animation vous n’avez pas besoin d’aller chercher, mobiliser les participants, ils viennent d’eux-mêmes. » Le kit digital est composé de : projecteur, plaque solaire, de haut-parleur, de claviers et télécommande, de power Bank, de Trépied et coffres de rangement.

succes story

« La E-Vulgarisation a été un succès au sein de nos coopératives. J’ai constaté que les membres ont l’engouement. Avec la traduction des contenus en langues, le message passe plus facilement et les acteurs sont très motivés. La demande se faisait de plus en plus forte au niveau des membres mais malheureusement je disposais d’un temps limité pour la rotation du KIT avec les autres animateurs endogènes de la région. Je me suis posé la question de savoir comment puis-je faire pour projeter plusieurs fois les films d’apprentissage pour ma coopérative et les coopératives environnantes ? C’est ainsi que j’ai décidé d’acheter une radio munie d’un petit d’écran afin de pouvoir mieux faire profiter à d’autres exploitant familiaux surtout les femmes. Après l’achat de cette ‘’radio à écran’’ je suis devenue plus autonome et j’ai pu organiser plusieurs séances d’animation avec les coopératives. Avec l’engouement et l’intérêt que cela a suscité, plusieurs producteurs/productrices ont demandé à adhérer à notre coopérative. Je trouve cela très soulageant et motivant. »